Aux premières heures du XXe siècle, alors que la sexualité est un tabou social, des médecins hygiénistes, obsédés par la lutte contre les maladies vénériennes, recommandent d'introduire une éducation sexuelle à l'école. Leur proposition suscite aussitôt un vif débat, dont les termes vont perdurer jusqu'à nos jours. Une telle éducation ne va-t-elle pas pervertir enfants et adolescents ? Quelle est la légitimité de l'école pour intervenir dans un domaine qui semble relever de l'intime et de la famille ? Une éducation sexuelle collective peut-elle éviter de froisser la sensibilité de certains enfants ?
Un siècle plus tard, après de multiples expérimentations, cette éducation, qui considère désormais la sexualité dans toutes ses dimensions, est devenue obligatoire. Mais elle demeure une « question socialement vive ». En se fondant sur des archives nouvelles, de nombreux périodiques (médecins, parents d'élèves, syndicats enseignants. . .) et des témoignages, cet ouvrage en retrace l'évolution, de la prudence du vice-recteur de Paris Louis Liard au volontarisme de Pap Ndiaye.
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