Les noms sont souvent un destin: celui de Mardoché e, ainsi baptisé selon le voeu imprudent d'un de ses aï eux lors de la troisiè me croisade, le mè nera bien loin du duché familial. Dans le ré cit haut en couleur de ses apprentissages, on dé couvre un xive siè cle trè s dé taché des conventions du genre historique. Sans doute y voit-on se dé rouler aventures de grand chemin, scè nes de liesse et complots politiques; sans doute y croise-t-on, parmi d'autres figures ré elles ou inventé es, maî tre Eckhart, Guillaume d'Ockam et Marsile de Padoue. Mais la fantaisie dé sinvolte de l'auteur triomphe toujours: les truands y sont bons pè res de famille, les thé ologiens athé es, les rejetons d'empereur ré publicains. . . Diane Meur prouve en tout cas pour notre plus grand plaisir que l'é rudition n'est pas l'ennemie du souffle ni de l'ironie. Carole Vantroys, Lire.