La Chine, encore aujourd'hui, regarde les autres pays de l'Extrê me Orient, Annam, Japon et Coré e, comme ses tributaires ; et ce n'est là une fiction que dans l'ordre politique : ces empires, aujourd'hui indé pendants ou tombé s sous une tutelle é trangè re, ne lui rendent plus hommage, mais ils lui doivent encore un respect filial ; car c'est d'elle qu'ils ont reç u la civilisation. Elle leur a enseigné les rè gles de la morale, celles des arts, les principes du droit et de l'administration. Le bouddhisme lui-mê me, qui vient de l'Inde, n'a passé jusqu'à eux que sous sa forme chinoise. Et c'est la Chine encore qui leur a appris à é crire, donc à penser, car ses caractè res idé ographiques sont des mots, non des signes qui repré sentent des sons, comme les lettres de notre alphabet : dans toute l'Asie orientale, ceux qui savent lire, lisent en chinois. L'Empire du Milieu est le maî tre vé né rable des peuples qui l'entourent. . .